Maîtresse de conférence à l'Université Toulouse III – Paul Sabatier et membre du Laboratoire de physique et chimie des nano-objets (LPCNO), Lise-Marie Lacroix a été nommée courant 2022 membre junior à l'Institut Universitaire de France. Une aubaine pour cette enseignante-chercheuse physicienne, diplômée de l’INSA Toulouse en 2005, qui, grâce à ce statut, pourra se consacrer davantage à ses recherches sur les nano-particules, et ce pendant cinq ans.
Ces travaux, dont les applications pourraient être prometteuses tant dans le domaine bio-médical que dans le domaine électronique, elle s’y consacre depuis 2009. Son travail consiste, grâce à des réactions chimiques, à fabriquer des nanoparticules, contrôler leur taille, leur forme, pour faire apparaître de nouvelles propriétés. Ces particules peuvent ensuite être assemblées pour créer de nouveaux matériaux plus performants et moins polluants.
"Pour le traitement des cancers par exemple, les particules peuvent libérer de la chaleur si on les excite avec un champ alternatif et ainsi chauffer localement les cellules cancéreuses pour les éliminer ou les fragiliser afin de les rendre plus sensibles aux traitements de chimio-thérapie", confie-t-elle.
Trois stages dans l’univers de la recherche
Sa discipline, la physique, tout comme sa spécialité en recherche, Lise-Marie Lacroix les a découvertes dès sa formation d’ingénieur à l’INSA Toulouse, qu’elle a intégré en 1999. Un choix bénéfique qui la porte progressivement vers l’univers de la recherche, son objectif dès le collège, à travers trois expériences enrichissantes.
Après deux stages dans des centres R&D, d’abord dans une entreprise de plasturgie basée dans le Jura (d’où elle est originaire), Bourbon Automotive Plastics, puis, en année de césure, au sein de l’entreprise Canon, au Japon, grâce à une bourse décrochée dans le cadre du programme Vulcanus, elle complète son immersion en dernière année au sein du Joint Research Centre en Italie, un laboratoire de la Commission européenne. "J'ai travaillé sur des bio-capteurs pour changer l’état des surfaces, comme guider une goutte de sang pour l’amener vers des capteurs et détecter ainsi des maladies, ce qui permettrait de faire un prélèvement sur une petite puce", explique la chercheuse.
Travail d’équipe et pluridisciplinarité
Cette orientation, Lise-Marie la poursuit naturellement durant sa thèse soutenue en novembre 2008 à l’INSA, prolongée par un post-doctorat d’une durée de 10 mois à l’université Brown aux États-Unis. Boostée par sa nomination à l’IUF, elle n’en oublie pas pour autant ses partenaires.
"Tout ce que j’ai fait, c’est grâce à l’environnement remarquable de mon laboratoire", aime-t-elle souligner. "Ce travail n’est pas celui d’une personne mais de personnes extraordinaires, qui sont dans la collaboration, l’entraide. Et la nomination à l’IUF a été obtenue sur un projet intéressant et solide qui émane de dix années de recherche de l’équipe dans ce domaine."
Animée par la pluridisciplinarité dans laquelle elle se retrouve immergée au quotidien, Lise-Marie semble plus que jamais épanouie. "Le côté apprentissage et découverte perpétuels, ainsi que les surprises parfois incroyables auxquelles on a droit, je trouve ça génial, se réjouit-elle. Car on ne sait pas ce que l’on va trouver. Face à ça, je garde toujours un côté enfant émerveillé devant un cadeau d’anniversaire !"
Portrait publié en janvier 2023
Le témoignages que vous venez de lire est tiré d'une série de portraits proposé par l'INSA Toulouse.
Le site web du Groupe INSA recense toutes les spécialités proposées par chaque école du Groupe INSA. Au total, ce sont plus de 80 spécialités réparties dans sept grands domaines disciplinaires.